Les opposants au texte de l’ASLOCA redoublent de chiffres douteux pour étayer leurs refus du texte. Par exemple ce mythe comme quoi les loyers baissent. Est-ce que votre loyer a baissé récemment? Est-ce que vous connaissez une seule personne dont le loyer a baissé ces dernières années? En réalité, les loyers ont explosé en Suisse jusqu’en 2016 et ont stagné depuis. C’est l’administration fédérale qui le dit.

Avec les taux négatifs pratiqués par la BNS, il y a deux perdants: les épargnants qui ne touchent plus aucun intérêt et les locataires qui ont vu leurs loyers augmenter proportionnellement à la baisse du rendement de leur épargne. Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes personnes. Le marché de l’immobilier est ainsi devenu la valeur refuge pour tous les spéculateurs. Votre loyer est devenu leur rente. Et peut-être un peu la vôtre au travers des caisses de pension.

Le rendement de l’immobilier est élevé, même illégalement élevé: le Tribunal fédéral estime qu’un rendement supérieur de 0,5% aux taux d’intérêt n’est pas admissible. La droite a souvent essayé de changer cette norme pour mieux spéculer, sans succès. Elle est aujourd’hui caduque parce que très difficile à faire appliquer. Selon le Crédit Suisse, ce taux s’inscrit au environ de 3,4% aujourd’hui, en toute illégalité.

L’initiative de l’ASLOCA ne propose pas une révolution, elle demande que 10% des nouveaux logements construits soient d’utilité publique. Ces logements proposent des loyers plus abordables et permettent de limiter la spéculation. Attention, ils ne sont pas construits ou gérés par l’État, mais par des coopératives d’habitation. Un modèle qui fonctionne très bien.

Entre les primes d’assurance-maladie qui s’envolent et les loyers qui suivent le mouvement, alors que les salaires augmentent très peu, il est temps de mettre un frein à la spéculation dans le domaine de l’immobilier. Un OUI à l’initiative « pour les logements abordables » va dans ce sens.

Lire l’article de la WOZ (en allemand) et visitez le site de la campagne.